
Ordre à la meilleure limite : coûteux ?
Ordres boursiers
Mise à jour le 30/05/2007
Pour les anciens, sachez que l'ordre à la meilleure limite conserve la totalité des avantages (et inconvénients) de l'ordre au prix du marché. Aucun changement n'est intervenu dans son mode de fonctionnement.
L'ordre à la meilleure limite est l'un des ordres les plus utilisés avec l'ordre à cours limité. Il est simple à utiliser et relativement rapide pour les valeurs à forte liquidité.
L'ordre à la meilleure limite permet d'être exécuté rapidement. Il est prioritaire sur les ordres à cours limité de même niveau mais passe après les ordres "au marché".
A l'ouverture de la séance, un ordre d'achat "à la meilleure limite" est exécuté au cours d'ouverture. Toutefois si la quantité demandée ne peut être exécutée immédiatement au cours d'ouverture, l'ordre à la meilleure limite se transforme en ordre à cours limité au cours d'ouverture. Le solde apparaît dans le carnet d'ordres.
Il en est de même en cours de séance. Si un investisseur passe un ordre de vente à la meilleure limite, l'ordre sera exécuté sur la première limite à l'achat, et le restant des actions offertes (si restant il y a) sera transformé en ordre à cours limité.
Ses risques
Les risques de l'ordre à la meilleure limite sont à rapprocher des risques des ordres à cours limité, à savoir le risque de fractionnement. Un passage d'ordre de quelques dizaines de titres sur des valeurs à forte liquidité n'aura que peu d'influence sur le cours et l'ordre sera vraisemblablement exécuté en une seule fois. Toutefois, un ordre à la meilleure limite placé sur des valeurs à liquidité moyenne ou faible voit son risque de fractionnement fortement augmenter. La fourchette de cotation entre l'achat et la vente pouvant être élevée, il ne sera pas rare d'attendre une bonne partie de la journée pour voir la totalité de l'ordre s'exécuter. En effet, l'ordre à la meilleure limite se transformera en un ordre classique "à cours limité".
Exemple
Afin d'illustrer au mieux les avantages et les limites de l'ordre à la meilleure limite, étudions l'exemple ci-dessous. M. Camignon souhaite céder des titres qu'il a en portefeuille depuis quelques mois. Il en retire un bénéfice confortable et souhaite profiter de la hausse récente du cours. Il décide donc de mettre à la vente ses 15 titres à la meilleure limite.
Observons le carnet d'ordres de la valeur avant le passage d'ordres de M. Camignon. La fourchette de cotations est de 2 euros : différence entre le premier cours de vente et le premier cours d'achat (45 – 43). Les quantités à la première limite d'achat sont faibles (5 titres) et inférieures à l'ordre de M. Camignon de 15 titres. On remarque également que les échanges sont peu fréquents (plusieurs dizaines de minutes entre chaque ordre).
Tous ces éléments devraient inciter M. Camignon à ne pas utiliser l'ordre à meilleure limite si il souhaite vendre ses titres sans fractionnement. Toutefois, il maintient son ordre de vente.

Comme prévu, l'ordre de M. Camignon n'a été exécuté qu'en partie. Seuls 5 titres sur les 15 proposés par M. Camignon ont été achetés à un cours de 43 euros (1ère limite d'achat). Les 10 titres restants se transforment en ordre à cours limité.


M. Camignon aurait du privilégier un ordre à cours limité à 42 euros pour vendre immédiatement ses titres sans risque de fractionnement. Un ordre "au marché" aurait aussi pu correspondre à ses besoins.
Nous n'avons volontairement pas remplacé l'ordre d'achat de 5 actions à 43 euros pour des soucis de simplification, mais un carnet d'ordres contient systématiquement les 5 meilleures offres et les 5 meilleures demandes.