
Finance islamique, des principes simples mais complexes à appliquer
Macroéconomie
Fiche publiée le 07/10/2009

L'essentiel de la finance islamique s'appuie sur le verset 275 de la 2ème Sourate du Coran : "Dieu a rendu licite le commerce et illicite l'intérêt." Autrement dit, le simple fait d'emprunter de l'argent ou d'épargner de l'argent ne peut se faire que sans aucun intérêt ou ribâ. Il est donc formellement interdit à un musulman d'ouvrir un livret A ou tout simplement de faire un crédit pour sa maison dans une banque classique. Cette dernière calculera en effet un intérêt sur le montant de l'argent prêté. A l'origine, ce texte se limitait à l'or, l'argent, le blé, le froment, les dattes et le sel, mais a tout logiquement été étendu à l'ensemble des produits.
Trois points précis sont spécifiquement interdits par l'Islam. Le ribâ ou l'intérêt; le gharar ou la spéculation et le massir ou le hasard. Un musulman ne peut pratiquer la moindre opération liée à ces interdits. S'il est investisseur, son argent ne devra servir qu'à financer un projet concret : développer une entreprise par exemple. Point question donc de spéculer sur le forex. La Finance islamique a été mise en pratique réellement au début des années 60 avec la création de la première banque islamique. La hausse des prix du pétrole et les crises financières ont contribué au développement de la finance islamique. Elle représente aujourd'hui dans les 700 milliards de dollars, et ces banques sont représentées en Arabie Saoudite, Algérie, Koweït, Dubaï, Emirats Arabes Unis, Pakistan mais aussi au Royaume Uni. Le système fiscal de la France entraîne quant à lui quelques complications pour les banques islamiques (droit de mutation, TVA).
Afin de permettre aux musulmans d'investir mais aussi d'emprunter, plusieurs méthodes ont été développées afin de ne pas être en contradiction avec les hadiths. Quatre techniques sont principalement utilisées :





Les crises financières n'ont fait qu'accentuer la recherche d'une finance plus responsable et la finance islamique peut être de celles là. De plus, l'ouverture de banques islamiques dans des pays non musulmans va tout naturellement entraîner l'augmentation des avoirs de ces banques. Les fonds chrétiens ne sont aussi pas en reste dans ce retour à certaines valeurs morales.