
Ecrits et théories de Benjamin Graham
Investir comme...
Fiche publiée le 02/11/2012
La spécialité de Benjamin Graham était d'investir en limitant les risques au maximum. Il ne poursuivait d'ailleurs pas cet objectif pour son seul portefeuille. En effet, il investissait aussi pour ses clients. Parmi ses concepts les plus fédérateurs, on notera par exemple la notion de Marge de sécurité. Selon ses propos, son succès s'expliquerait par sa vision des entreprises. Son approche scientifique le pousse à évaluer avec minutie les finances de chaque entreprise. Il étudie avec soin les bilans et comptes de résultats, pour déterminer au plus près la valorisation des entreprises.
L'engouement autour de Benjamin Graham a contribué à le faire entrer dans l'histoire, lui donnant même le surnom de doyen de Wall Street.
C'est aussi sous le surnom de père de l'analyse financière qu'est connu Benjamin Graham. Son travail dans les cercles d'investissements est aujourd'hui encore reconnu par les meilleurs experts et ses élèves sont désormais légion. Il a entre autres inspiré Warren Buffet, l'une des toutes premières fortunes mondiales, et est l'auteur de plusieurs ouvrages à succès. Parmi ces livres, on compte notamment le célèbre Investissement intelligent, publié en 1949 et réédité fréquemment. Benjamin Graham a lié une analyse financière pointilleuse à une recherche de rentabilité pour les investissements boursiers.
La plus grande idée de Benjamin Graham est sans nul doute celle de la marge de sécurité. Il estimait en effet que le marché devait être appréhendé comme un partenaire qui peut vendre ou acheter des titres quand bon lui semble. Il pousse la personnification jusqu'à l'extrême en appelant le marché Mr Marché. Monsieur Marché est un être humain aux humeurs changeantes, tantôt joyeux, tantôt triste. Il n'a fait là que personnifier la psychologie des marchés.
Toujours selon sa théorie, les prix du marché varient et peuvent parfois être justes, parfois trop chers ou parfois encore trop peu élevés en comparaison de la valeur intrinsèque sous-jacente. Il est donc possible selon lui de se positionner sur un titre dont la valeur boursière est bien sous-estimée, et inversement de rester à l'écart de titres surestimés.

C'est donc cette liberté de choix que Benjamin Graham considère comme un avantage certain de l'investisseur particulier, par rapport à l'entrepreneur. En effet, les entreprises sont quant à elles soumises à plus de contraintes et ne disposent pas de cette même liberté. L'investisseur n'a pas d'obligations à investir à tout crin sur un titre. Rien ne lui interdit d'être entièrement liquide.
La conclusion de Benjamin Graham est donc qu'il est nécessaire, pour tout investissement, de conserver une certaine marge de sécurité. Il entend par marge de sécurité le fait de ne pas acheter une action si son prix n'est pas largement inférieur à sa valeur intrinsèque. En effet, pour lui, les prix rejoignent quoi qu'il arrive à un moment donné le niveau de la valeur réelle de l'entreprise. De la même manière, il est plus probable que votre investissement s'apprécie, plutôt qu'il ne se déprécie puisque son cours se heurte à un plancher en cas de baisse.